Hamlet
1er Acte
"Toute génération se reconnait en ce héros interdit devant l'acte révolutionnaire. Avec les 1er Acte, nous avons rêvé un Hamlet choral et libre. Qui ferait voler en éclats les conventions théâtrales faute de pouvoir changer le monde."
Olivier Py
@ Jean-Louis Fernandez
** 1er Acte est un programme lancé en 2014 par Stanislas Nordey (directeur du TNS) en partenariat avec les Fondations de E. Rothschild et la Fondation SNCF. Il a pour objectif de "promouvoir une plus grande diversité sur le splateaux de théâtre. Il s'adresse à des jeunes acteur.trice.s ayant, dans leur parcours artistiques, professionnel ou personnel, été confrontés à des situations de discrimination."
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@ Jean-Louis Fernandez
@ Jean-Louis Fernandez
Ce vendredi 07 décembre, les spectateurs avisés de Strasbourg pouvaient se rendre gratuitement à un des évènements de L’autre saison du Théâtre National de Strasbourg.
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Hamlet, d’un auteur anglais dont les poires ont toujours besoin d’être secouées, a été adapté dans un format court lors de la master classe qu’Olivier Py* a donnée aux jeunes acteurs du programme 1er acte** en Avignon, en janvier 2018.
* "En 2013, Olivier Py devient le premier artiste à diriger le Festival d'Avignon depuis Jean Vilar. Metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur mais aussi comédien et poète, Olivier Py ancre son oeuvre au cœur des préoccupations de ses contemporains afin de pouvoir ouvrir avec eux un dialogue, poétique et politique, sur la vie de tous dans la Cité. Le Théâtre est sa culture et son instrument : avec lui, le verbe se transforme en action sans perdre de vue que geste - un poème - pourrait un jour être à l'origine de nouvelles formes démocratiques."
Confortablement assis dans un des sièges de la salle Gignoux du TNS, le spectateur assiste à une véritable prouesse. La petite quinzaine d’acteurs se partagent les rôles dans une fluidité étonnante, et celui d’Hamlet est divisé au fil des actes : le témoin du personnage, son accessoire fidèle, un marteau de président, est relayé entre leurs mains. Au fil du spectacle, Hamlet martèle le plateau comme le juge qu’il est malgré-lui.
La scénographie joue sur un plateau presque nu, formé de praticables assemblés. Les acteurs s’y succèdent en bondissant, disparaissant dessous et surgissant par le trou formé à jardin ; figuration de la Tombe, dans laquelle tant de personnages tombent.
@ Jean-Louis Fernandez
L’action est entrecoupée de passages brièvement analytique de ce qu’il se passe sur scène. Les acteurs se rassemblent alors en forme chorale pour interpréter à la destination directe du public des extraits de la conférence sur l’éthique de Ludwig Wittgenstein (1929). Ces « intermèdes » sont ainsi l’occasion de passer quelques messages innocents sur l’actualité générale.
@ Jean-Louis Fernandez
Le texte, retravaillé, modernisé, synthétise la pièce en 1h30 et rend accessible le classique à un public très varié : spectateurs aguerris du TNS, jeunes étudiants et également amis et proches des acteurs venant d’horizons variés, parfois n’ayant pas l’habitude d’aller au théâtre.
Et le public est unanime.
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Si le superbe spectacle, donné par des acteurs surprenants, est le gâteau, alors la cerise est peut-être le temps de travail. Ce spectacle a été monté en pas plus de cinq jours. Sortant plein de respect pour ces talents, cette information a consumée ma cigarette d’admiration.
Article écrit par Hugo